Coaching de Sens : cohérence et amour
Le coaching de sens revient pour le coach à inviter le client à la cohérence pour lui permettre de réunifier ses diverses parties énergies physiques, mentales, intellectuelles, philosophiques ou spirituelles de façon à créer entre elles une harmonie, un sens.
Lorsqu’il vient en coaching , le client ressent en effet plus ou moins confusément que son problème fait sens pour certaines parties de lui-même, mais pas pour d’autres.
Coacher selon la cohérence c’est donc d’abord donner à toutes les parties du client la possibilité de s’exprimer, leur permettre de dialoguer, de modifier éventuellement le regard sur le problème ou de négocier entre elles.
La démarche du coach est donc d’aider son client à trouver ou rétablir une harmonie interne.
Coacher selon le sens c’est accepter son client dans sa globalité.
L’approche des niveaux logiques de Robert DILTS, chercheur majeur et développeur de la programmation Neurolinguistique (PNL), distingue les comportements, les capacités, les croyances et valeurs, l’identité et la mission.
En invitant le client à se promener dans ces niveaux, le coach demande au client de rechercher celui ou ceux dont la cohérence n’est pas en harmonie avec les autres (conflit entre valeurs et identité ou entre comportements et contexte par exemple). En modifiant ce qui se passe à tel ou tel niveau, le client réintroduit de la cohérence et donc du sens.
J’ai accompagné Marie pendant plusieurs mois qui était au démarrage du coaching à bout de souffle. Trop étriquée dans un job où elle ne se reconnaissait plus.
Arrivée au terme de son coaching, je lui propose alors cet exercice puissant pour vérifier son degré d’alignement et renforcer sa motivation.
Un exercice qui propulse ma cliente dans le futur de sa nouvelle identité professionnelle.
Et lorsque je lui pose la question : Qui es-tu ?
Le chemin du sens mène pourtant parfois à des impasses , des culs de sacs. Le non sens existe, comme l’absurdité et comme le tragique de la vie. Comment donner du sens à la violence gratuite, à la perversité de certaines personnes, à l’injustice, au mal et peut-être pire que tout à la bêtise ?
De façon plus banale, comment ignorer que chacun d’entre nous a , et aura toujours , une part d’ombre irréductible, des incohérences permanentes, des failles ? Et alors comment parler de sens et d’harmonie au client qui doit accepter qu’une partie de lui-même soit fondamentalement et irréductiblement blessée, souffrante, imparfaite, finie et fragile?
Comment ? En l’aimant, tout simplement.
Aimer le client, c’est l’accepter dans ses incertitudes, sa finitude, sa fragilité et ses zones d’ombre irréductibles.
Lorsque ceux-ci apparaissent, lorsque survient le non-sens, c’est en œuvrant selon cet amour à l’égard du client que ce dernier pourra redonner du sens à ce qui n’en avait plus.
Mais l’amour d’un coach pour ses clients a ses spécificités et nous pouvons le comparer à celui des professions de santé. Un chirurgien qui aime ses patients ne compatit pas forcement, il fait d’abord son métier du mieux possible et parfois doit faire mal, couper, amputer. Une infirmière d’hopital qui aime ses patients peut montrer à leur égard respect et attention , mais elle verse tout de même l’alcool sur les plaies.
Ainsi en est-il du coach qui doit parfois malmener ou confronter son client, afin qu’il grandisse en humanité.
Source : Le métier de coach, François Délivré, Eyrolles